L’art biologique a pour caractéristique de travailler avec des organismes vivants. Dans ce livre présenté sous forme de notes, l’artiste George Gessert aborde ce nouveau champ artistique non pas via les implications sociales et politiques qu’il suscite généralement, mais à travers des considérations esthétiques, en se basant notamment sur les écrits de Hans Gumbrecht. Il analyse essentiellement les plantes, plutôt que les animaux, car il s’agit du domaine dans lequel George Gessert exerce son art depuis de longues années. Par ailleurs, les végétaux sont les organismes vivants les plus domestiqués au cours de l’histoire comme en témoignent les plantes ornementales qui peuplent nos jardins. La question de la domestication comme démarche artistique traverse l’ensemble de cet ouvrage remarquable. Une démarche qui remet en cause nombre d’a priori sur la biodiversité ou sur ce qui relèverait d’une nature prétendument sauvage.
George Gessert, Green Light : Toward an Art of Evolution, The MIT Press, Cambridge (MA), 2010.