Exposition Rémanences et autres pièces – Thierry De Mey – Charleroi (Belgique) – B.P.S.22 – Du 11 décembre 2010 au 16 janvier 2011
Un bon prétexte pour faire un détour par le rond-point du Marsupilami à Charleroi (Belgique) : l’exposition Rémanences et autres pièces qui présente de nombreuses et récentes œuvres de Thierry de Mey dans l’un des (rares) lieux dédiés à l’art contemporain en Communauté française, le B.P.S.22. On y retrouve l’aspect le plus connu du cinéaste et compositeur, à savoir les films de danse qui ont fait sa réputation. Sont notamment projetés les polyptiques Prélude à la mer (chorégraphie d’Anne Teresa De Keersmaecker) et La valse (chorégraphie de Thomas Hauert) réalisés en 2009 et 2010. Présentés à l’écart, comme à la marge, ces deux films laissent le champ libre à un aspect de l’œuvre de Thierry de Mey qui s’est considérablement développé ces dernières années : les installations et les sculptures. Récemment présentées en pleine nature au Château de Seneffe, elles sont ici réunies sous la grande verrière du B.P.S.22. Labyrinthes au sol ou en volume, fondus dans des plaques de métal ou en tulle, ces chemins provoquent chorégraphie et déplacement du regard du spectateur. Comme si ces labyrinthes étaient une trace possible des mouvements de caméras complexes élaborés pour les films de danse. Car c’est bien la trace du geste, la rémanence des corps qui obsède l’auteur. Et plus que tout, la possibilité de la saisir, de la fixer sans la figer, comme dans ces corps filmés par des caméras infrarouges (Rémanences, 2010) ou le signal du chant du merle, gravé dans plusieurs plaques de marbre (L’ombre du chant, 2010).